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العنوان
Représentations du Fanatisme dans un choix de
textes de fiction arabes et français de la fin du
XIXème siècle jusqu’à l’époque moderne (2012):
المؤلف
Sabri, Marianne Waguih.
هيئة الاعداد
باحث / ماريان وجيه صبري
مشرف / هدى محمد شامل أباظة
مشرف / مـنى مـحـمـد طـلـبة
مناقش / مـنى مـحـمـد طـلـبة
تاريخ النشر
2020.
عدد الصفحات
198 P. :
اللغة
الفرنسية
الدرجة
ماجستير
التخصص
اللغة واللسانيات
تاريخ الإجازة
1/1/2020
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية الآداب - قسم اللغة الفرنسية
الفهرس
Only 14 pages are availabe for public view

from 198

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Abstract

Nous avons étudié, dans la première partie, le contexte historique des deux ouvrages et les conditions qui pourraient affecter les motifs possibles du choix des auteurs. Nous avons tenté de cerner la question du fanatisme, dans la perspective de notre corpus. Le premier chapitre de ce travail a été consacré au contexte historique de Torquemada où nous avons exposé l’Histoire de l’Inquisition ainsi que celle du personnage éponyme et que les controverses concernant ce personnage. En outre, nous avons tâché également d’identifier les raisons pour lesquelles Victor Hugo aurait voulu représenter un évènement qui appartient à un passé révolu, et en fin de compte son intentionnalité vis-à-vis de l’Inquisition et de son protagoniste. Il ressort de cette enquête que cet homme politique s’assimile à son héros dans le sens où il est le « visionnaire » , le réfugié, l’exilé et le penseur tout en réfutant les tribunaux ecclésiastiques et tout fanatisme religieux.
Le chapitre suivant est intitulé le contexte historique du [Slogan Maudit]. Nous avons y abordé les origines du Hamas, les facteurs qui ont favorisé la diffusion d’un tel organisme et les caractéristiques des frères musulmans dégagées de l’Histoire en nous fondant sur notre corpus. Nous y avons suivi l’évolution de la pensée du narrateur dans le but de connaître le point de vue et l’idéologie du romancier sur le fanatisme des frères musulmans. Nous nous sommes également interrogée sur le fait de considérer le personnage fanatique comme un terroriste au moment de son accès au pouvoir pratiqué en toute légitimité. Pour répondre à cette question, nous avons eu recours au concept de l’espace. Nous avons constaté que le fanatisme, partout où il s’infiltre, transforme tout espace libre en espace strié étouffant parce que c’est une machine de guerre extrêmement insidieuse. Elle s’insinue partout, parfois par la manipulation, parfois par la violence. La Bande de Gaza est placée dans un véritable étau entre d’un côté l’occupant et de l’autre les agissements du Hamas, sans oublier la corruption du Fatah. Nous avons vu comment les structures politique et sociale ont permis aux extrémistes de passer du virtuel ou du vouloir faire au pouvoir faire. Nous avons déduit que le fanatisme est, en fait, l’imbrication des pouvoirs politique et religieux, le fait que le religieux soit exploité d’une manière politique ou soit l’outil du pouvoir. En effet, « [p]rendre les armes pour défendre une foi, c’était forcément rabaisser la religion au niveau de la politique et de l’insérer dans le jeu souvent sordide d’intérêts très matériels » . Nous tirons la conclusion que le christianisme et l’islam ne sont pas des religions de violence ni de meurtre mais ce sont plutôt les pseudos hommes de religion qui commettent, au nom de Dieu, des crimes dont les religions révélées sont innocentes. Ils commercialisent leur rapport avec Dieu pour réaliser leurs convoitises politiques ; à titre d’exemple les frères musulmans qui cherchent à établir un état islamique pour leur plus grand profit. Cela ne sert pas la religion, bien au contraire, la violence déployée, au nom de la religion est dirigée, en réalité, contre elle.
Puis dans le premier chapitre de la seconde partie, nous avons eu recours à une analyse intertextuelle du paratexte des œuvres sélectionnées. En effet, le paratexte, lui aussi, nous a aidée à déceler la représentation du fanatisme faite par les auteurs des deux ouvrages en cause. En un deuxième temps, le deuxième chapitre consistait à repérer la manière avec laquelle les personnages fanatiques se donnent en représentation par le truchement des insignes du paraître tels que la gestuelle, le code vestimentaire, les sociolectes ainsi que l’onomastique. Ce chapitre est consacré à la manifestation et à l’immanence des personnages fanatiques en contradiction avec les personnages sincères et presque purs. Nous avons mis en parallèle toute cette apparence que les personnages fanatiques donnent à voir avec leur faire afin de pouvoir découvrir leur réalité occulte et les véritables intentions et motivations de leurs actions. Nous avons tiré, par l’analyse, la conclusion que le fanatique en tant que personnage entier n’a pas de demi-mesure ; c’est un personnage mû par une passion absolue pour Dieu, sans mélange, comme c’est le cas de Torquemada, très exalté. Selon la notion de la pureté élaborée par Vladimir Jankélévitch, le fanatique est un personnage « pur », contrairement aux frères musulmans, dans notre corpus, représentant un fanatisme fonctionnel en vue de dynamiser des suiveurs, comme nous l’avons déjà démontré tout au long de notre travail. Ils représentent et le mélange et la discordance entre l’être et le paraître. Par opposition aux suiveurs, les meneurs ne sont pas mus par la passion ou par l’enthousiasme. Ils sont pragmatiques, ils savent calculer.
Nous avons combiné plusieurs disciplines dans l’objectif de mener une analyse approfondie et d’aboutir à la représentation du fanatisme religieux dans notre corpus.