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Abstract Il est à noter que partir en terre d’Orient, comme nous l’avons sillonné à travers les pages variées du roman, était et demeure un véritable fantasme pour les explorateurs. Compte tenu de l’expérience des héros, nous pouvons souligner que, pour les voyageurs étrangers, le monde oriental demeure un songe, une trajectoire vers l’imagination et l’imaginaire. Essences oniriques, souvenir, solitude, isolement, recherche de la vérité, quête d’un alter ego à la fois proche et insaisissable: à la façon d’un prélude d’une symphonie musicale, le style de Boussole mêle les tons, les voix et les motifs. De même, Mathias ENARD, dans l’excipit, nous jette une lueur d’espoir en reprenant les mêmes vers du poème cité à l’incipit tout en ajoutant la notion de l’espérance. Le roman se clôt donc sur un brin d’espoir, une percée vers le bonheur qu’un jour les deux amants pourraient atteindre et que le rapport entre Orient et Occident serait fraternel. Cet espoir peut inclure également un souhait sincère de joie pour le monde oriental auquel le romancier désire un avenir prospère et somptueux. et au tiède soleil de l’espérance387. » Cette étude nous a permis, en conclusion, de réconcilier ces deux mondes apparemment antithétiques mais en réalité complémentaires. Ces deux univers sont en effet éloignés géographiquement mais intimement liés par le biais des explorateurs, des penseurs et des voyageurs. Avec son roman, ENARD rappelle que ce n’est pas toujours le cas, l’Autre n’a pas toujours été perçu comme étant un ennemi ou un rival. Grâce aux aventuriers et aux artistes qui ont erré dans ces «D’ailleurs», le romancier redresse habilement une passerelle magique entre l’Orient et l’Occident. |